La carrière d’un artiste est courte. Il doit s’exercer quotidiennement, pour garder un bon niveau technique même s’il a terminé sa formation. Ses capacités physiques seront mises à rude épreuve, parfois au-delà des limites. C’est un athlète de haut niveau dont la vie professionnelle dépend entièrement, de sa santé physique et morale.
Un artiste est conscient des risques liés à sa profession, mais il continuera quand même son activité, même quand des problèmes de santé sont avérés.
Votre parcours professionnel présentera moins de risques d’accidents corporels si vous disposez d’un espace approprié pour préserver votre condition physique et les acquis techniques des disciplines que vous pratiquez. Vous pourrez vous entrainer, créer et répéter en toute autonomie. La prise de risque est aussi liée aux conditions socio-économiques : précarité de l’emploi, horaires irréguliers, favorisent le stress et la fatigue chronique.
Les effets du processus d’apprentissage, se prolongent au-delà du travail et participent ainsi à la construction d’un « habitus spécifique » (une façon d’être).
La danse nécessite l’adoption d’une diététique commune à tous les sports, mais aussi des choix nutritionnels qui permettent de maintenir la silhouette requise, la morphologie longiligne correspondant parfaitement au standard requis par les chorégraphes. On estime le besoin calorique lié à l’activité physique entre 2500 et 3500 calories, mais il existe de grandes variations en fonction des individus, le meilleur indicateur reste la stabilité du poids. C’est vous-même, qui avec l’expérience, définirez votre poids de forme, c’est dire le poids où vous vous sentez le plus performant.
Le corps est votre outil de travail et le risque de blessure est constamment présent. Le danseur comme le jongleur, effectue des mouvements répétitifs lors des entrainements. La performance physique et des troubles musculo- squelettiques peuvent dégrader vos capacités musculaires. Il faut s’échauffer longuement et s’entraîner avec la plus grande rigueur, car bien souvent, les accidents sportifs ne sont que le résultat d’une préparation insuffisante ou d’une mauvaise technique.
Perturbation de la motricité
Il s’agit d’une perturbation de la motricité, l’artiste ne parvient plus à exécuter une figure ou un mouvement qu’il maîtrisait parfaitement auparavant. On appelle cela, la perte de figure chez le danseur et l’acrobate. La situation est particulièrement anxiogène avec la peur de ne pas répondre aux exigences du métier, de se blesser ou d’avoir un accident. Cela peut arriver à n’importe qui, quel que soit son niveau, son âge ou son expérience.
Les artistes font rêver, mais leurs exploits provoquent des douleurs ou des blessures. On sait que chez les musiciens, 84% doivent s’arrêter de jouer durant leur carrière à cause de douleurs musculaires, 68% souffrent des articulations et 25% ont des troubles de l’audition. Parmi les maladies qui touchent les musiciens, il en est une particulièrement redoutée, c’est la dystonie de fonction.
Que ce soit la perte de figure chez le danseur et l’acrobate, la dystonie de fonction chez le musicien ou la dysphonie spasmodique chez le chanteur, le risque est bien réel.