HISTOIRE DE LA PISTE CIRCULAIRE
Sous l’Empire romain, la piste du Circus Maximus, construite à Rome au VIe siècle av. J.-C, était ovale et accueillait des courses de chars. Les gradins, disposés tout autour, pouvaient rassembler jusqu’à 385 000 spectateurs.
Ces principes architecturaux sont repris par le cirque au XVIIIe siècle à Londres. Philip Astley, un écuyer anglais qui s’illustra pendant la guerre de Sept Ans, décida d’organiser des spectacles équestres. Il trace une piste circulaire pour favoriser la constance de la vitesse des chevaux. Plus tard, les salles circulaires coloniseront l’Europe avec l’arrivée des chapiteaux.
Le théâtre en rond, quant à lui, se répand dès le Moyen Âge, inspiré par le cercle instinctif qui se crée autour des artistes de rue. Cette configuration perd de son importance avec l’apparition du théâtre classique et de la salle à l’italienne où le public fait face à une scène rectangulaire. Le théâtre à l’italienne est conçu pour produire des perspectives, mais crée aussi une hiérarchie au sein du public. Certains spectateurs sont mieux placés que d’autres et l’on sent davantage le mur imaginaire entre la scène et les gradins.
Au XIXe siècle, la piste ronde réapparaît pour promouvoir un théâtre populaire qui se développe à la fin des années 1950 dans les pays anglophones (Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Australie…). Le théâtre en rond instaure une égalité entre les spectateurs qui ont tous la même visibilité, tout en offrant une proximité avec les artistes.
Les chapiteaux traditionnels disparaissent peu à peu, au profit de nouvelles formes. Les chapiteaux modernes se différencient par une recherche architecturale : éléments modulaires, capacité d’accueil plus importante, arcs tridimensionnels extérieurs…
Le Réseau 360° – Pôle européen de production et de création ➣ la-comete.fr
Fondé en 2008 par la Comète, Scène nationale de Châlons-en-Champagne, le Réseau 360° rassemble des lieux d’architecture circulaire à vocation artistique, situés dans une dizaine de pays en Europe et au Québec. Il a pour objectif de faire connaître ce patrimoine original et exceptionnel.
La Comète – Châlons-en-Champagne
La Tohu – Montréal
Roundhouse – Londres
Les Rotondes – Luxembourg
Teatro Circo Price – Madrid
New Vic Theatre – Newcastle-Under-Lyme
International Stage at Gasverket – Stockholm
Oestre Gasvaerk Teater – Copenhague
Le Manège – Reims
Cirque-Théâtre d’Elbeuf
Cirque Jules Verne – Amiens
Roundhouse – Londres
LES CHAPITEAUX
Cirque Phénix (Paris) ➣ cirquephenix.com
Imaginé, conçu et créé à l’aube de l’an 2000, c’est le plus grand et le plus beau chapiteau du monde. Cette gigantesque nef de toile, accueille de nombreux spectacles ainsi que le Festival Mondial du Cirque de Demain.
Cirque Alexis Gruss (75) ➣ alexis-gruss.com
Un chapiteau unique d’une surface de 2.700 m² et de la taille d’un immeuble de 9 étages. C’est la seule tente au monde de cette taille et d’un seul tenant. Elle peut abriter 1.500 spectateurs.
LES CIRQUES EN DUR
Académie nationale Annie Fratellini (La Plaine Saint-Denis) ➣ academie-fratellini.com
Il y a 40 ans, Annie Fratellini et Pierre Etaix, créaient la première école de cirque française. Le Grand chapiteau déploie un espace scénographique inédit. C’est le premier cirque en dur du 21ᵉ siècle, construit avec des matériaux de récupération.
Le Plus Petit Cirque du Monde (92) ➣ lepluspetitcirquedumonde.fr
Pour les architectes Patrick Bouchain et Loïc Julienne, le cirque en dur de Bagneux, est la troisième réalisation foraine en région parisienne, après l’Académie Fratellini à Saint-Denis et l’École nationale des Arts du cirque à Rosny-sous-Bois.
📌 À LIRE
Archicirc ➣ archicirc.e-monsite.com
Les chapiteaux, les constructions auto-portées et les cirques en dur.
(Photo de couverture : Le chapiteau du Cirque du Soleil à Orlando en Floride aux États-Unis)