Les douleurs musculaires

Avr 28, 2018 | Les risques du métier

LA FATIGUE

Les artistes ont des horaires irréguliers qui occasionnent des troubles du sommeil. La fatigue génère une diminution de la vigilance et des réflexes ainsi qu’une faiblesse musculaire qui peut entrainer des accidents, des douleurs ou des traumatismes chroniques.
En variant les exercices lorsque vous vous entrainez, vous sollicitez moins longtemps le muscle douloureux et vous maintenez l’effort plus longtemps. La prévention des pathologies liées à la fatigue, se concrétise par des pauses répétées au cours d’une journée de travail afin de limiter les dégâts, mais il faut au moins six jours de repos pour une récupération complète.

LE STRESS

Le stress fait partie des risques psychosociaux qui inclut également, les violences externes et internes, le harcèlement moral, le sentiment de mal-être au travail ou un contexte professionnel particulier. La charge mentale correspond aux exigences de travail demandées (concentration, compréhension, adaptation). La surcharge de travail, les délais à respecter ou un changement de dernière minute, sont des facteurs de stress supplémentaires. L’excès de charge mentale est responsable des risques psychosomatiques.
La prévention du stress s’inscrit dans le cadre général de la prévention des risques professionnels.


LES DOULEURS MUSCULAIRES

Les crampes surviennent lorsque la résistance physique est dépassée. Ce sont des contractions musculaires involontaires et temporaires, plus ou moins douloureuses.

Les contractures, c’est la contraction involontaire d’un ou de plusieurs muscles. Laissez le muscle récupérer sauf lorsqu’il s’agit d’une contracture du dos qui nécessite impérativement une consultation.

Les courbatures apparaissent lorsque l’on commence une activité sportive ou lors d’un entrainement prolongé et durent généralement deux à trois jours.

L’élongation est provoquée par l’étirement violent d’un muscle qui dépasse sa capacité d’élasticité, conséquence douloureuse d’efforts excessifs ou à un échauffement insuffisant.

Le claquage, ce sont les fibres musculaires qui cassent, provoquant une hémorragie.

La déchirure musculaire est une lésion d’un muscle liée à un traumatisme, survenant lors d’un choc ou d’un effort important. Le plus souvent, la déchirure se produit au niveau de la cuisse (partie antérieure ou postérieure) ou du mollet et la guérison dure au moins un mois.

L’entorse est due à un étirement violent des ligaments, souvent au niveau de la cheville ou du genou qui provoque une vive douleur accompagnée d’un gonflement. Habituellement, une dizaine de jours suffit pour se rétablir. Le risque, pour le genou notamment, c’est la déchirure des ligaments et dans ce cas, l’opération chirurgicale est presque toujours nécessaire. Comptez de trois à six mois minimum, pour reprendre une activité sportive.

La fracture est une rupture violente d’un os ou d’un cartilage dur, à la suite à un choc. Une fracture de fatigue ou de stress est généralement causée par des efforts répétés. Selon la gravité de l’os touché, une intervention chirurgicale s’avère indispensable et la guérison nécessite une période de rééducation.

L’inflammation musculaire est le résultat d’une blessure causée par un traumatisme, un choc ou une torsion. Peu de temps après, on constate une perte de la mobilité et de l’amplitude. Il est préférable d’interrompre l’entraînement et de faire une pause. Ne pas forcer sur le groupe musculaire concerné, permet d’éviter une fatigue permanente ou une inflammation chronique.

La tendinite provoque une douleur et un gonflement de l’articulation. Il faut cesser toute activité à l’origine du problème. Votre ostéopathe ou kinésithérapeute vous montrera quelques exercices pour continuer à solliciter votre tendon. Une tendinite dure quelques semaines, voire plusieurs mois, ce qui est extrêmement long pour un sportif, car il est obligé de s’arrêter.

L’arthrose est le résultat d’une sollicitation quotidienne d’une ou plusieurs articulations et de traumatismes fréquents (chocs ou chutes) qui conduit à une usure prématurée du cartilage. Si vous ne présentez aucun facteur de risque ou d’antécédent familial et que la pratique sportive se limite a une activité de loisir, le risque est minime. Dans le cas contraire, le risque est majeur.


LA CHALEUR ET LE FROID CONTRE LA DOULEUR


En règle générale, le froid permet de contrôler l’inflammation et atténue la douleur alors que la chaleur accélère la guérison, diminue les spasmes et les tensions musculaires et les raideurs.



LA THERMOTHÉRAPIE  

La thermothérapie est l’utilisation thérapeutique de la chaleur avec l’application d’une compresse chaude, d’une bouillotte, de bains d’eau chaude, d’ultrasons et de rayons infrarouges. La chaleur va permettre la dilatation des vaisseaux sanguins du muscle (vasodilatation), qui augmente sa capacité à se contracter et à se relâcher. Cette technique médicale est utilisée pour la rééducation fonctionnelle et la médecine du sport.
La thermothérapie intervient dans le traitement des raideurs, des spasmes et des douleurs musculaires, des crampes et de l’arthrite, de la myalgie (courbatures, lumbago, torticolis…) et de la fibromyalgie (douleurs musculaires ou articulaires permanentes, aggravées par le stress, le froid, l’humidité et le contexte émotionnel). On constate également une augmentation du métabolisme cellulaire et de l’élasticité des tissus.
Effets thérapeutiques de la chaleur
-diminution des douleurs musculaires
-diminution des douleurs lombaires
-diminution des douleurs du cou
-réduction de l’inflammation
-accélération de la guérison
-guérison des œdèmes
Santé Doc ➣ www.santedoc.com


LA CRYOTHÉRAPIE

La cryothérapie est l’utilisation thérapeutique du froid avec l’application d’une compresse froide, d’une poche de glace (ou d’un sac de légumes congelés), de bain glacé ou d’une chambre froide. Il y a la chambre préliminaire (entre -50° et -70°C) et la chambre principale (entre -110° et -120°C) pour la cryothérapie du corps entier (CEE). La température corporelle chute rapidement, passant de 34° à -5°/-7°C. Le froid ralentit la circulation sanguine (vasoconstriction) et stimule les récepteurs thermiques présents sur la peau en désorganisant la transmission de la douleur. Cinq séances consécutives de 2 minutes 30 à -110°C, diminuent l’inflammation. La cryothérapie agit aussi sur les œdèmes post-traumatiques, mais il faut au moins une quinzaine de séances.
En raison de ces effets antalgiques, la cryothérapie favorise la rééducation et la reprise sportive, améliore les performances physiques ainsi que la fréquence cardiaque. Elle intervient dans le traitement des traumatismes articulaires (entorse, déchirure, claquage ou contracture) et des inflammations (gonflement et douleur).
Effets thérapeutiques du froid
-rhumatologie (douleurs musculaires, arthrose)
-traumatologie (blessures, entorses, tendinites)
-neurologie (spasticité)
-dermatologie (psoriasis, eczéma)
Passeport Santé ➣ www.passeportsante.net



SUR LE WEB

Médecine du sport ➣ www.lamedecinedusport.com
Traumatologie, physiologie, nutrition…

Médecine des Arts ➣ www.medecine-des-arts.com
Santé, bien-être et performance des artistes.

Cirk’osteo ➣ www.cirkosteo.com
Un annuaire des ostéopathes diplômés et expérimentés dans le domaine des Arts du Cirque et de la Danse, référencés par deux praticiens du Festival Mondial du Cirque de Demain.